L’artiste touche-à-tout Isham One, dont l’imaginaire se nourrit de la rue dévoile une exposition intitulée « Crying Boys ». Composée d’une série de tableaux détournés du mythique « Garçon en pleurs », cette exposition répond à l’envie de l’artiste de faire de ces toiles des productions originales.
C’est un travail sur l’appropriation et le détournement. L’artiste prend sa revanche sur ces reproductions qui ont marqué la culture populaire anglaise, au même titre que les petits poulbots parisiens, en y injectant ces propres références cinématographiques, musicales et artistiques.
Exposition visible
Le Métropolitain
121 avenue Jean Lebas – 59100 Roubaix
Lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi de 9h à 15h et de 17h30 à 22h – Samedi de 9h à 15h30
http://www.flickr.com/photos/isham1/
http://ishamone.tumblr.com/
En partenariat avec la brasserie Le Métropolitain et la Nuit des Arts #9
http://www.ville-roubaix.fr/fileadmin/user_upload/7.EVENEMENTS/nuitdesarts2014.pdf
» La série Crying boys est un travail sur l’appropriation et le détournement, la création d’un mythe (le crying boy) de la culture populaire, symbole du « mauvais goût » de la classe populaire et des gens de tous les jours, le côté sombre de l’Art, la peinture maudite qui suscite peurs et rumeurs amplifiée par les tabloïds (« La malédiction du garçon en pleurs » est en effet apparue dans les journaux britanniques en 1985, quand The Sun a raconté comment un tableau représentant un enfant en pleurs est resté miraculeusement intact après un incendie.Après plusieurs incendies mystérieux, le seul élément non carbonisé était à chaque fois cette peinture d’un petit enfant pleurant à chaudes larmes ou avec une unique larme roulant sur sa joue. Serait-ce une coïncidence ?
Avant d’avoir pris connaissance de cette « légende urbaine », l’idée de détourner et de régler un vieux compte avec cette reproduction de peinture m’est venu en flânant sur les braderies de la région, où je suis tombé nez à nez un jour, sur plusieurs de ces « tableaux », j’ai imaginé les customiser en y injectant mes références (mauvaises habitudes du tagger qui ne peut pas s’empêcher de poser sa marque partout et d’élargir son territoire ).
Il y en avait une chez mes parents, je les détestai. J’en ai récupérées et je les ai détournées à ma sauce, en y mettant mes références cinématographiques, musicales et artistiques. J’ai réglé mes comptes avec ce tableau de mon enfance, cette reproduction plus précisément, qu’on retrouvait dans tous les foyers de ceux qui n’avaient pas les moyens de se payer de vraies toiles et qui avaient un gout de chiottes, quand je les détournes avec les références qui m’ont permis de m’ évader quand j’ était môme et ado, j’ en fait des oeuvres d’arts originales , je prend ma revanche. «